• planche extraite du Nouveau Petit Larousse illustré (1938)

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  • https://twitter.com/MatthieuJDH

     

    Un compte qui effectue une veille informationnelle quotidienne de l'actualité du harcèlement scolaire.

    L'interview de l'auteur de ce compte (en vidéo) explique les raisons pour lesquelles il veut qu'on en parle.

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  • planche extraite du Grand Memento encyclopédique Larousse en 2 volumes (1936)

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    « Quelques jours avant, j'avais vu à la télévision un reportage sur un adolescent qui s'était immolé par le feu. Il était mort de ses brûlures. C'était en France, ça m'a frappé.

     

    Comme je savais qu'il en était bien mort, j'ai décidé de faire la même chose. Ça ne m'a pas fait peur, parce que je me disais qu'il fallait que ça s'arrête. Je ne pouvais plus vivre comme ça. La mort ne me faisait plus peur. Je me disais qu'avec toute la douleur que j'endurais depuis plus de deux ans, un feu qui dure quinze minutes, c'était ce qu'il me fallait.

     

    J'avais pensé aussi aux médicaments, et à beaucoup d'autres façons. J'avais songé à l'électricité. Me jeter d'un pont où passent le chemin de fer et les TGV. J'y avais bien réfléchi et j'étais même allé voir les possibilités près de la gare de Lille-Flandres où, justement, il y a un pont. Je me voyais sauter sur les lignes à haute tension. J'avais entendu dire qu'on était directement électrocuté. Mais il ne fallait pas rater les lignes. Et je n'étais pas très sportif.

     

    Une solution pour mourir

     

     

    Depuis un an au moins, je cherchais une solution pour mourir. Sur internet, je parcourais les sites sur le sujet qui expliquaient comment faire pour se suicider. Cela semblait facile et je les avais trouvés en tapant juste : « Comment se suicider. » Sur certaines vidéos de YouTube, on voyait des gens qui avaient sauté d'un pont et qui étaient morts électrocutés. J'avais en tête de choisir le moyen le plus efficace. Le plus sûr. Pour les médicaments, ils donnaient des noms et lesquels prendre. Ils parlaient aussi de la pendaison, ou de se couper les veines. J'ai abandonné l'idée des médicaments, trop compliquée : il fallait les obtenir d'un médecin, par ordonnance, et ensuite les acheter dans une pharmacie. Comme je n'étais pas malade et que je n'avais jamais vu de psychiatre, j'ai renoncé. J'ai été tenté un moment par l'idée de me pendre, mais j'avais peur que ce ne soit pas assez rapide. Ce jour-là, je voulais faire vite. Disparaître en fumée.

     

     

     

    J'ignorais ce que c'était la dépression. Je ne savais qu'une chose : ma vie était mauvaise, insupportable, et mourir était la solution pour arrêter. Me retrouver dans un autre monde, au calme, un monde que j'imaginais sans méchanceté, sans école. Je pensais tous les jours au suicide. Le soir, surtout, quand j'étais tout seul dans ma chambre. Et la journée aussi, quand je me faisais embêter à l'école, frapper, racketter, traiter de gros cochon, de bon à rien. Pour moi, la mort, c'était le calme, ne plus rien faire, ne plus se faire embêter... la liberté. Disparaître, ça ne me faisait rien. Sauf que je pensais beaucoup à ma famille. Je savais que j'allais leur faire de la peine : ils m'aimaient. Mais peut-être que c'était mieux de mourir, pour un fils aussi nul dans la vie. Je me disais que pour moi, ce serait la liberté. Plus d'école, plus d'insultes, plus de coups, et plus rien à apprendre. Avec tout ce qui se passait dans l'école, et à côté de l'école, le racket, l'humiliation, pour moi, mourir, ce n'était pas le pire. Mourir était la délivrance. Mourir était devenu ma seule et unique pensée. » (p.13-15)

     

     

     

    (Condamné à me tuer de Jonathan DESTIN)

     

     

     

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  • planche extraite du Nouveau Larousse Universel en 2 volumes (1948)

    planche extraite du Nouveau Petit Larousse illustré (1938)

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    «- C'est vrai ce que nous a dit Janis ? chuchota Tara. 

     

    - Que ton petit ami est gay ? précisa Lydia.

     

    - Ne faites pas attention à elle, répondit Lisa. Elle raconte n'importe quoi. Elle est rongée par la jalousie.

     

    - Mais il paraît que ton copain passe tout son temps avec un garçon, insista Lydia.

     

    - Oui, c'est vrai. Et figurez-vous que c'est notre meilleur ami. Il n'y a rien de mal à ça.

     

     

     

    (...)

    Ainsi vont les ragots

     

     

     

    Lisa les considéra d'un œil vide puis, se tournant vers la scène où se se déroulait le spectacle, fit comme si elles n'existaient pas. Janis avait raconté des horreurs sur son compte, et toute l'équipe d'encadrement devait déjà être au courant. Elle était devenue la fille au copain gay, et ses dénégations n'y changeraient rien.

     

    Ainsi vont les ragots. Ils salissent leurs victimes, mais leur source n'est jamais remise en question.

     

     

     

    (…)

     

     

     

    Janis et ses complices avaient imprimé dans son esprit une idée dérangeante qui n'aurait jamais dû y pénétrer. Et elle avait beau se répéter que leurs soupçons n'avaient aucun fondement, le doute, tel un poison, bousculait ses convictions... » (p.192-194)

     

     

     

    (Phobie douce de John Corey WHALEY)

     

     

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