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Sa couleur de peau
« La noire. C’est ça que Dimitri avait dit.
Je voyais bien que ma peau n’était pas de la même couleur que mes camarades d’école ; souvent crème vanille comme Coralie, ma meilleure amie.
- Ta peau couleur choco, dit maman.
Mais je n’aurais jamais cru qu’on pouvait réduire quelqu’un à ça. » (p.10)
« Je me suis rappelée Chang, un CE1. La fois où Dimitri l’avait traité de sale jaune. » (p.13)
« Ne pas avoir la peau crème vanille de ma mère, ses yeux tourterelle ni ses cheveux lisses, cela ne m’embêtait pas – j’avais son froncement de nez et sa même passion des oiseaux.
Et quand mes camarades de classe demandaient à la sortie de l’école :
- Ce sont tes vrais parents ?
Cela ne m’embêtait pas non plus.
Mais ce que Dimitri m’avait dit la veille, je trouvais ça dégoûtant. Ça me mettait mal à l’aise. J’avais l’impression d’être un chewing-gum baveux, tout noir à force d’avoir traîné dans la cour de récré. » (p.21)
« Je me suis tournée vers Monsieur Pinson qui arrivait :
- ça vient d’où, la peau couleur choco ?
Le maître a pris un air sérieux. Il s’est tenu le menton :
- Au début, les Hommes vivaient en Afrique. Pour les protéger du soleil, leur peau était marron. Elle s’est éclaircie quand ils ont migré, pour s’adapter aux climats du monde entier. » (p.40-41)
(Couleur choco de Laure OZON-GRISEZ)
Tags : racisme, adoption, discrimination
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