•  

    « Le saviez-vous ? Les orques se déplacent en meutes. Chaque meute a sa propre série de cliquetis, sifflements et cris. Cela renforce la cohésion du groupe.

     

    C’est exactement pareil à la rentrée des classes : une floppée d’enfants terrifiés arrivent d’un peu partout, et en l’espace de quelques semaines, ils forment leur bande. Les sportifs s’intègrent dans les équipes de sport ; les intellos s’inscrivent à des clubs, genre « échecs » ou « informatique » ; les adeptes de la fumette se trouvent un coin derrière des buissons, juste à la sortie du bahut.

     

    Si bien que quand un nouveau arrive en janvier, personne ne le remarque vraiment. Chacun a déjà sa bande. Ce qui me va très bien. Je suis content d’être comme Luna, l’orque qui s’est séparée de sa meute et a voyagé toute seule pendant deux ou trois ans , au large des côtes de Vancouver. (…)

     

    Mais le problème, le voici : il y a toujours au moins un autre élève qui, lui aussi, nage en solitaire, parce que aucune bande ne veut de lui. » (p.8-9)

    La meute

     

     

     

    « Je respectais le journaliste du coin parce qu’il avait aussi déniché beaucoup d’infos sur la tyrannie constante qu’avait endurée mon frère, y compris quelques incidents dont mes parents et moi ignorions tout : la page « Jesse Larsen est un PD » sur Facebook, qui avait été supprimée rapidement mais pas avant qu’il l’ait vue – ainsi que les cinquante-deux « likes » qu’elle s’était attirés en moins d’une semaine ; la chute « accidentelle » dans le couloir qui l’avait envoyé aux urgences pour se faire recoudre (nous étions au courant pour les points de suture, bien sûr, mais pas que Scott en était responsable) ; la crotte de chien qu’il avait trouvée un jour dans son casier. Ce journaliste-là présentait l’histoire sous toutes ses facettes. Mais beaucoup d’autres articles que j’ai lus étaient truffés de mensonges. Plusieurs soi-disant « experts » , des gens qui ne nous connaissaient même pas, laissaient entendre que mes parents avaient dû être violents, ou absents, ou carrément débiles. » (p.50)

     

     

     

    « - Tu veux aller le dire au proviseur ?

     

    Là, il m’a regardé comme si j’étais fou à lier. Il n’a pas eu besoin d’ajouter un mot : je savais exactement ce qu’il voulait dire. Aller voir le proviseur pouvait éventuellement améliorer les choses… ou, plus sûrement, les aggraver.

     

    Jesse était allé se plaindre, une fois. Le proviseur avait parlé à Scott. Et savez-vous ce qui s’est passé ? Scott a simplement fait plus attention à ne pas se faire prendre. Et Jesse était officiellement devenu une balance. » (p.83)

     

     

     

    (Le journal malgré lui de Hanry K. Larsen par Susie NIELSEN)

     

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  • planches extraites de l'Encyclopédie internationale Focus en 5 volumes (Bordas - 1968)

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  •  

    « - On est dans le sud, Yorick. Vous pouvez vous faire passer pour une dame... mais je ne passerai jamais pour une blanche.

     

    - Et vous croyez que c'est encore un problème ?

     

    - Pourquoi ? parce qu'on est au XXIè siècle... ou parce que tous les hommes sont morts ? Dans les deux cas, ma réponse est oui. »

    Inégalité de traitement devant la justice

    « Un : la plupart d'entre vous, condamnées pour des crimes violents,
    l'ont été pour avoir voulu se défendre... elles ou leurs enfants... contre un mâle violent. Deux : celles qui ont tué leur mari ont écopé de peines deux fois plus longues qu'un mari qui tuait sa femme. Trois : la plupart d'entre vous avaient été condamnées pour des crimes "vénaux", pour avoir volé de quoi nourrir votre famille... et vous pourrissiez en prison tandis que les hommes qui volaient des milliards étaient libres. »

     

     

     

    (Y le dernier homme, volume 1 de Brian K. VAUGHAN, Pia GUERRA et José MARZAN, Jr)

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  • planches extraites du Nouveau Larousse Universel en 2 volumes (1948)

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    « Dites avez-vous remarqué

     

    Dit ma voisine de palier

     

    Qu'entre nous deux tout concorde

     

    J'ai le violon vous les cordes

     

    Nos deux chats s'entendent bien

     

    C'est un signe certain

     

    Vous tirez la couette à vous

     

    Je n'suis pas frileuse du tout

     

    Vous possédez j'en suis sûre

     

    Le permis j'ai la voiture

     

    A quoi bon tergiverser

     

    Voulez-vous m'épouser

     

     

     

    Gay gay marions-nous

     

    Grimpez donc sur mes genoux

     

    C'est la première étape

     

    Ça va pas plaire au pape

     

    Loin de moi la folle idée

     

    Celle de vous déshonorer

     

     

     

    Car je ne veux pas voisine

     

    Faire de vous ma concubine

     

    Je veux vous offrir mon coeur

     

    En tout bien tout honneur

     

    Je désire en société

     

    Quand il faudra déguster

     

    Des p'tits fours sur la pelouse

     

    Dire Voici mon épouse

     

    Et sans faire s'étouffer

     

    Les nobles invités

     

     

     

    Gay gay marions-nous

     

    On me prend pour un voyou

     

    Vous croyez qu'j'suis pas cap'

     

    J'le dirais même au pape

     

     

     

    Me voici bien affranchie

     

    Et sans faire de chichis

     

    Vous me plaisez bien voisine

     

    J'aime vos façons byzantines

     

    Mais avant les fiançailles

     

    Y a juste un p'tit détail

     

    On peut unir sans remords

     

    La colombe et le veau d'or

     

    Ça n'demande pas de cervelle

     

    Même pas besoin d'être belle

     

    Mais faudrait pour convoler

     

    Pouvoir faire des bébés

     

     

     

     

    Gay gay marions-nous

     

    Quelle est cette histoire de fous ?

     

    Y a quequ'chose qui m'échappe

     

    Faudra d'mander au pape

     

     

     

    Ma cousine v'la connaissez

     

    Largement ménopausée

     

    C'est vrai qu'elle n'est pas précoce

     

    Elle vient d'célébrer ses noces

     

    M'étonnera bien si elle pond

     

    Un petit tardillon

     

    Mais il faut faire annuler

     

    Ce mariage dévergondé

     

    Et tous ceux qui lui ressemblent

     

    Jeunes et vieux qui vivent ensemble

     

    Et les bonnes soeurs c'est pas mieux

     

    Sont mariées au Bon Dieu

     

     

     

    Gay gay marions-nous

     

    Y a des p'tits Jésus partout

     

    Si un jour ça dérape

     

    Ça s'ra la faute au pape

     

     

     

    On a essayé pourtant

     

    Mais nos efforts méritants

     

    N'ont rien donné quoi qu'on fasse

     

    Comme nos deux voisins d'en face

     

    Longtemps qu'ils essaient aussi

     

    Ils n'ont pas réussi

     

    Voisine lui dis-je alors

     

    Si vous en rêvez encore

     

    Si ça vous rend nostalgique

     

    Je vous épouse en Belgique

     

    Là-bas ça se fait très bien

     

    Ce n'est pourtant pas loin

     

     

     

    Gay gay marions-nous

     

    On va faire des jaloux

     

    Pas chiche qu'ils nous rattrapent

     

    Vous pouvez l'dire au pape

     

     

     

    Gay gay marions-nous

     

    Passons-nous la corde au cou

     

    Et puis à nos agapes

     

    On invit'ra le pape »

     

     

     

    Anne SYLVESTRE – Bye mélanco (2007)

     

     

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  • planches extraites de l'Encyclopédie internationale Focus en 5 volumes (Bordas - 1968)

    planche extraite du Nouveau Larousse Universel en 2 volumes (1948)

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    « Des larmes qui me firent comprendre que ce ne serait pas seulement Amber que je détruirais si je postais la vidéo.

     

    Ce serait si facile de la poster en ligne et d'attendre simplement que le monde d'Amber tombe en miettes. Je n'aurais même pas à me salir les mains. » (p.170)

     

    Quelqu'un d'autre sera touché

     

    « -Je l'ai filmée en train d'admettre quelques chose... Quelque chose qui pourrait la faire renvoyer du lycée. Elle ne sait pas pour la vidéo. Personne ne sait, et personne ne saura tant qu'elle arrête de me harceler.

     

    - Quoi ? fit Nolan en s'écartant de la barrière. Tu ne vas pas mettre ça sur You Tube ou un truc dans le genre ?

     

    Je shootai dans un tas de sable.

     

    - Si je poste la vidéo, quelqu'un d'autre sera touché. » (p.180-181)

     

     

     

    (Blacklistée de Cole GIBSEN)

     

     

     

     

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    « Bon, résumons... pour me sentir bien aujourd'hui... il faudra que je trouve dans ma classe quelqu'un de plus gros que moi, quelqu'un avec de plus vilains cheveux que moi, quelqu'un de plus petit que moi, et quelqu'un qui ne s'habille pas avec des marques, comme moi... » (p.4)

     

     

     

    « (Clarisse à Emma toute la journée)

     

    - Et t'as pas intérêt à le répéter !

     

    - Et t'as pas intérêt à le répéter !

     

    - Et t'as pas intérêt à le répéter !

     

    - Et t'as pas intérêt à le répéter !

     

    - Et t'as pas intérêt à le répéter !

     

    - Et t'as pas intérêt à le répéter !

     

    - Et t'as pas intérêt à le répéter !

     

    (…)

     

    (Clarisse à elle-même le soir dans son lit)

     

    - Pourvu qu'elle ne répète pas...

     

    - Pourvu qu'elle ne répète pas...

     

    - Pourvu qu'elle ne répète pas...

     

    - Pourvu qu'elle ne répète pas... » (p.10)

     

     

     

    « (Les parents de Clarisse à table le soir)

     

    - On te le répète sans cesse, Clarisse ! Tu dois être la première partout !

     

    Le sport ! Bon, c'est pas dur, le sport ! Alors tu dois être la première !

     

    - Oui ! Écrase-les !

     

    - Les maths! Ça va ! Tu t'en tires très bien en maths ! Eh bien fais encore mieux ! Tu dois être devant les autres !

     

    - Oui ! Écrase les autres !

     

    - Français, histoire, SVT... partout, tu dois être devant les autres ! C'est la seule façon de réussir dans la vie !

     

    - Oui ! Nous on dit ça, c'est pour ton bien, hein ?

     

    - Tiens, encore un exemple anodin : la cantine ! Tu dois arriver la première à la cantine !

     

    - Ah oui, la cantine !

     

    Première arrivée, première servie... à toi la meilleure part du gâteau !

     

    - On te le redit : faut se conduire comme ça dans la vie ! Pas de pitié ! Faut écraser pour réussir !

     

    - T'as compris ? » (p.22)

     

    Faut écraser pour réussir

     

    « (Emma à Clarisse à l'école)

     

    ...Et puis d'abord, t'es nulle, t'es nulle et puis t'es nulle !!!

     

    Ras-le-bol de tes histoires et de tes coups bas !

     

    Si t'es méchante ; c'est parce que t'es nulle et pis t'es moche !

     

    Alors t'en veux à la terre entière d'être aussi naze !

     

    Tu te crois appréciée, parce que les autres filles te suivent, mais c'est juste que tu leur fais peur !

     

    En réalité, personne ne t'aime dans cette classe ! Personne ne t'estime ! Pourquoi ? Parce que ça se mérite ! » (p.36)

     

     

     

    « (Clara à Emma à la fin de l'année)

     

    - Emma, Emma ! Attends !

     

    - Oui ?

     

    - Je voulais te dire... euh... c'est pas ma faute, hein !

     

    Tu sais... par rapport à tout ce qui s'est passé cette année.

     

    Je sais... j'ai fait des trucs pas bien... Je t'ai insultée... frappée même... parfois...

     

    Mais c'est Clarisse qui m'obligeait à faire ça ! Et pour les copines, c'est pareil !

     

    On a peur d'elle, tu comprends ? Elle nous menace aussi ! Et en même temps, je ne sais pas pourquoi, mais on a envie de lui obéir et d'être dans son groupe... c'est bizarre.

     

    - Allez, c'est bon, Clara... Laisse tomber, j'ai bien compris... Je sais que tu n'es pas méchante !

     

    - C'est vrai ?

     

    - Tu es juste totalement idiote ! » (p.40)

     

     

     

    (Seule à la récré d'ANA & BLOZ)

     

     

     

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    « Si quelque chose en nous sert de cible, on voudrait pouvoir le changer : la voix, la couleur de peau, le corps, la démarche, les cheveux, les goûts... Mais non. On est comme on est. Ce n'est pas nous qui avons un problème, mais ceux qui nous harcèlent.

     

    Même si on se trouve trop petit, trop gros, trop ci ou trop ça, cela ne justifie pas le harcèlement. Personne n'est parfait. Alors si tu te fais harceler parce que tu es différent, cela montre surtout que celui qui te harcèle a un problème, pas toi. » (p.32)

     

    On est comme on est

     

    « Je ne suis pas définie par une étiquette :

     

    ni le harcèlement, ni mon passé ne me définissent.

     

    Je ne suis pas une victime, ni une harcelée.

     

    Toi et moi, nous ne sommes pas enfermés dans un moule.

     

    Nous pouvons choisir comment nous voulons être perçus.

     

    A ton tour de t'interroger : (…) Qu'aimerais-tu faire de ta vie ? Qui voudrais-tu devenir ?

     

     

     

    Le harcèlement ne te définit pas.

     

    Toutes les possibilités te sont ouvertes. » (p.146)

     

     

     

    (Guide de survie pour ados et autres conseils pour résister au harcèlement d'Aija MAYROCK)

     

     

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    « Jusqu'à aujourd'hui... je ne m'étais jamais posé la question. (…)

     

    Après tout... ça pourrait bien arriver... que Kana en grandissant... tombe amoureuse d'une femme, et non pas d'un homme. » (p.6-7)

     

     « Dans le cas de personnes qui pensent profondément que les homosexuels ont une mauvaise influence sur les enfants... que se passerait-il si leur propre enfant s'avérait gay... et qu'il faisait, face à ses parents... son coming out ?

     

    Aux yeux de cet enfant, les personnes dont il est le plus proche... deviendraient alors les premiers "adversaires" de son existence, en prétendant qu'il est une "mauvaise personne"?

     

    Ça, c'est... vraiment trop horrible. » (p.13-14)

     

    Leur propre enfant


    « - Selon Mike, il semble qu'au Japon, on n'entend pas trop parler de discriminations à l'égard des homosexuels. Ryôji disait la même chose, il paraît.

     

    - Mais Yaichi, penser que si Kana s'avérait ainsi, elle en souffrirait forcément... ça signifie que cette discrimination existe.

     

    - !

     

    - Simplement, peut-être qu'on refuse de la regarder en face. » (p.68)

     

    (Le mari de mon frère, tome 3 de Gengoroh TAGAME)

     

     

     

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