• Architecture

    Architecture


    planches extraites du Nouveau Larousse Universel en 2 volumes (1948)

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  • "Vous avez pris une décision que certains experts qualifieraient d'étrange ; vous avez enseigné à Jack que le monde mesurait environ trois mètres sur trois et que tout le reste -tout ce qu'il voyait à la télé ou entendait raconter dans ses quelques livres- était purement imaginaire."

    "« Ecoute. Ce qu’on voit à la télé, c’est… ce sont des images de choses réelles. »
    J’ai jamais rien entendu d’aussi incroyable."

    Dehors

    "Quand j’avais quatre ans, je savais même pas qu’il y avait un Dehors ou je croyais que c’était juste des histoires. Après, Maman m’a dit qu’il existait pour de vrai et je me croyais omnisavant. Mais maintenant que je suis dans le Dehors, en fait je sais pas beaucoup de choses, je suis tout perdu tout le temps."

    "- En fait c’est plus dur qu’avant. » Maman regarde par terre. « Quand notre univers se limitait à quelques mètres carrés, il était plus facile à maîtriser. Beaucoup de choses effraient Jack pour l’instant. Mais je ne supporte pas la façon dont les média font de lui un monstre, un singe savant ou un enfant sauvage, ce mot…"

    (Room d'Emma Donoghue)

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  • Champignons

    Champignons

    planches extraites de l'Encyclopédie internationale Focus en 5 volumes (Bordas - 1968)

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  • "C’est ce que sa mère lui répète chaque jour : tu es vilain, sale et bête, un sagouin. Et qu’était-il encore ? qu’avait dit sa mère tout à l’heure ; ce mot qui avait été comme une pierre que papa eût reçue dans la poitrine. Il chercha et ne trouva que : régénéré. C’était un mot qui ressemblait à : régénéré."

    Le sagouin

    "M.Bordas ne veut plus s’occuper de lui. Il n’entrera plus jamais dans la chambre de Jean-Pierre. Jean-Pierre. Jean-Pierre Bordas. C’est drôle d’aimer un garçon qu’on n’a jamais vu, qu’on ne connaîtra jamais. « Et s’il m’avait vu, il m’aurait trouvé vilain, sale et bête. » C’est ce que sa mère lui répète chaque jour : « Tu es vilain, sale et bête. » Jean-Pierre Bordas ne saurait jamais que Guillaume de Cernès était vilain, sale et bête : un sagouin. »"

     

    "Galéas dévorait des yeux ce petit être trottinant, cette musaraigne blessée, échappée d'un piège et qui saignait ; son fils, pareil à lui, avec toute cette vie à vivre, et qui pourtant souffrait déjà, depuis des années. Mais la torture commençait à peine. Les bourreaux se renouvelleraient : ceux de l'enfance ne sont pas ceux de l'adolescence. Et il y en aurait d'autres encore pour l'âge mûr. Saurait-il s'engourdir, s'abrutir ? Aurait-il à se défendre, à tous les instants de sa vie, contre la femme, contre cette femme toujours là, contre cette figure de Gorgone salie de bile ?" (p.129)

    "Guillou... l’esprit qui couvait dans cette chair souffreteuse, ah ! que c’eût été merveilleux de l’aider à jaillir ! Peut-être était-ce pour ce travail que Robert Bordas était venu en ce monde. A l’Ecole Normale, un de leurs maîtres leur apprenait les étymologies : instituteur de institutor, celui qui établit, celui qui instruit, celui qui institue l’humanité dans l’homme ; quel beau mot ! D'autres Guillou se trouveraient sur sa route peut être. A cause l'enfant qu'il avait laissé mourir il ne refuserait rien de lui même, à ceux qui viendraient vers lui. Mais aucun d'eu ne serait ce petit garçon que monsieur Bordas avait recueilli un soir, et puis l'avait rejeté comme ces chiots perdus que nous ne réchauffons qu'un instant. Il l'avait rendu aux ténèbres qui le garderait à jamais." (p139)

    (Le sagouin de François Mauriac)

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  • Construction

    planches extraites de l'Encyclopédie internationale Focus en 5 volumes (Bordas - 1968)

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  • "Je ne me rappelle pas une caresse du temps où j’étais tout petit : je n’ai pas été dorloté, tapoté, baisotté ; j’ai été beaucoup fouetté.
    Ma mère dit qu’il ne faut pas gâter les enfants, et elle me fouette tous les matins. (p.19)"

     

    "Ma mère apparaît souvent pour me prendre par les oreilles et me calotter. C'est pour mon bien ; aussi, plus elle m'arrache de cheveux, plus elle me donne de taloches, et plus je suis persuadé qu'elle est une bonne mère et que je suis un enfant ingrat.
    Oui, ingrat ! car il m'est arrivé quelquefois, le soir, en grattant mes bosses, de ne pas me mettre à la bénir, et c'est à la fin de mes prières, tout à fait, que je demande à Dieu de lui garder la santé pour veiller sur moi et me continuer ses bons soins."

     

    "J'ai été jusqu'ici le tambour sur lequel ma mère a battu des rrra et des fla, elle a essayé sur moi des roulées et des étoffes, elle m'a travaillé dans tous les sens, pincé, balafré, tamponné, bourré, souffleté, frotté, cardé et tanné, sans que je sois devenu idiot, contrefait, bossu ou bancal."

    Ironie douloureuse

    "Mais l'étoffe dans laquelle on a taillé mon pantalon se sèche et se racornit, m'écorche et m'ensanglante.
    Hélas ! Je vais non plus vivre, mais me traîner.
    Tous les jeux de l'enfance me sont interdits. je ne puis jouer aux barres, sauter, courir, me battre. Je rampe, seul, calomnié des uns, plaint par les autres, inutile ! Et il m'est donné, au sein même de ma ville natale, à douze ans, de connaître, isolé dans ce pantalon, les douleurs sourdes de l'exil." (p.48)

     

    "Si une chose me chagrine bien, me répugne, peut me faire pleurer, ma mère me l'impose sur-le-champ.
    "Il ne faut pas que les enfants aient de volonté ; ils doivent s'habituer à tout." (p.53)

     

    "Mais je sauve toujours les situations avec ma tête ou mon derrière, mes oreilles qu'on tire ou mes cheveux qu'on arrache." (p.85)

    "Elles n'osaient pas battre leur enfant parce qu'elles auraient souffert de le voir pleurer ! (...)
    Ma mère avait plus de courage. Elle se sacrifiait, elle étouffait ses faiblesses, elle tordait le cou au premier mouvement pour se livrer au second. Au lieu de m'embrasser, elle me pinçait ; - vous croyez que cela ne lui coûtait pas ! - Il lui arriva même de se casser les ongles. Elle me battait pour mon bien, voyez-vous. Sa main hésita plus d'une fois ; elle dut prendre son pied.
    Plus d'une fois aussi elle recula à l'idée de meurtrir sa chair avec la mienne ; elle prit un bâton, un balai, quelque chose qui l'empêchait d'être en contact avec la peau de son enfant, son enfant adoré." (p.90-91)

     

    "Il fallait qu'il prouvât qu'il ne favorisait pas son fils, qu'il n'avait pas de préférence. Il me favorisait de roulées magistrales et il m'accordait la préférence pour les coups de pied au derrière.
    Souffrait-il d'être obligé de taper ainsi sur son rejeton ?" (p.97)

     

    "Qui remplace une mère ?
    Mon Dieu ! une trique remplacerait assez bien la mienne.
    Ne pas me reconnaître ! mais elle sait bien qu'il me manque derrière l'oreille une mèche de cheveux, puisque c'est elle qui me l'a arrachée un jour. Ne pas me reconnaître; mais j'ai toujours la cicatrice de la blessure que je me suis faite en tombant, et pour laquelle on m'a empêché de voir les Fabre. Toutes les traces de sa tutelle, de sa sollicitude, se lisent en raies blanches, en petites places bleues. Elle me reconnaîtra; il me sera donné d'être encore aimé, battu, fouetté, pas gâté!
    Il ne faut pas gâter les enfants." (p.101)

     

    "Quelques coups de plus ou de moins ne feront pas grand-chose sur ma caboche. Non, mais ils font marque dans mon coeur." (p.140)

     

    (L'enfant de Jules Vallès)

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  • Poissons

    Poissons

    planches extraites de l'Encyclopédie internationale Focus en 5 volumes (Bordas - 1968)

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  • Les témoins du harcèlement scolaire

    Les témoins du harcèlement scolaire

    extraits du Science et Vie Junior n° 309 de juin 2015

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  • Anatomie : organes et circulation sanguine

    Anatomie : organes et circulation sanguine


    planches extraites du Grand Memento encyclopédique Larousse en 2 volumes (1936)

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  •  

    « Jessica a été prise dans un incendie. Elle souffre de brûlures, de graves brûlures.

     

    (…)

     

    J'ignore jusqu'à quand Jessica restera parmi nous mais je veux que vous soyez prévenus. Ses brûlures sont... Elle ne ressemble pas à... Enfin , elle ne ressemble à rien de ce que vous avez pu voir auparavant. » (p.34)

     

     

     

    « Le visage de Jessica Feeney, qu'on a tous regardé en premier, avait l'air d'un masque. J'ai vite détourné les yeux, puis je l'ai fixé à nouveau. Je n'arrivais pas à croire que c'était celui d'un être vivant.

     

    La peau était rugueuse, boursouflée, marquée de taches blanches, rouges et roses. Les lèvres étaient gonflées au point de toucher le nez. On devinait les yeux derrière des paupières informes, comme à moitié fondues. Les cheveux étaient courts, les avant-bras aussi déformés que le visage et les doigts crispés, ressemblaient à des serres d'oiseau.

     

    J'ai senti une boule monter dans ma gorge et mes oreilles siffler. Comment quelqu’un dans un état pareil pouvait-il être encore en vie ? Souffrait-elle ? Sans doute. Peut-être avait-elle envie de crier, crier, crier à en mourir à force de se voir dans cet état. » (p.36-37)

     

     

    Quelqu'un de réel

     

     

    « Si on ne voyait pas sa joue, ni sa main et son avant-bras, elle avait presque l'air d'une fille comme les autres, mis à part ses cheveux tout emmêlés et collés sur la nuque. J'ai presque commencé à me dire que c'était quelqu'un de réel.

     

    Quelqu'un de réel. Quelle stupidité de dire une chose pareille. Mais c'est ce que je pensais, même si cela restait difficile de la considérer comme semblable à nous. » (p.50)

     

     

     

    « - Merci de m'avoir pris la main pendant la prière.

     

    - ça... Oh oui... Je regrette ce qui s'est passé.

     

    - Plus personne ne veut me toucher. » (p.94)

     

     

     

    « Sur le chemin du retour, j'ai eu l'impression d'avoir reçu des coups. Je ne parvenais pas à imaginer à quoi cela ressemblait d'être prisonnier d'une voiture en feu. Et elle était vivante, elle se battait pour vivre. Elle allait en classe ! C'était trop dur à comprendre, à accepter. Je me suis remis à pleurer et, une fois à la maison, je me suis rué dans la salle de bains et j'ai été très malade. » (p.101)

     

     

     

    « Je tremblais en pensant à l'hôpital, puis à la voiture, et à Jessica en feu à l'intérieur. Mes larmes commençaient à déborder.

     

    - Mais les gens ont peur de toi, en réalité. Ils ont peur quand ils te voient. Peur de t'approcher. Tu dois les détester...

     

    J'ai vu qu'elle tremblait, elle aussi, puis elle a dit :

     

    - C'est sûr que je les déteste. Tu n'imagines pas à quel point. Mais il restera toujours quelques personnes qui n'auront pas peur à ce point-là. » (p.133)

     

     

     

    « Au début, je me suis demandé combien de temps elle se rappellerait être venue à Sainte-Catherine. Je veux dire, ça n'a pas dû réellement compter pour elle. Elle se déplaçait sans cesse d'une ville à l'autre, d'une école à l'autre, pourquoi se serait-elle souvenue de notre classe plutôt que d'une autre ? De nos visages en train de la fixer, nous qui avions si peur d'elle. Tout cela se mélangeait sûrement peu à peu. Elle avait des choses bien plus importantes à faire que penser à nous, qui étions plus stupides les uns que les autres. Il fallait qu'elle vive. Et ses journées devaient être remplies de moments tellement durs que j'osais à peine les imaginer. » (p.141)

     

     

     

     

     

    (La fille brûlée de Tony Abbott)

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