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La liberté de l'autre
« C’est d’autant plus facile que les trois tarés n’ont pas d’arguments : « En France, on est chrétiens et on n’aime pas les musulmans. » Nadir leur répond qu’il est chrétien et que c’est justement pour cela qu’il a dû fuir son pays. Et il ajoute poliment qu’ils devraient se renseigner sur l’autre avant de le condamner. Un raciste est vite déstabilisé quand on a des idées. Ils le regardent avec un air de carpe d’étang avant d’ajouter, fiers de leur trouvaille : « On n’aime pas les chrétiens arabes, alors ! » Nadir leur demande s’ils se sentent capables d’aimer quelqu’un d’autre qu’eux-mêmes. » (p.13-14)
« Au début, ça n’a pas été facile pour lui. Quand les profs ont demandé aux élèves de l’aider à s’adapter au groupe, certains ont répondu que c’étaient les étrangers qui devaient faire un effort d’adaptation, pas les Français. » (p.17-18)
« Tant de personnes ne supportent pas la liberté de l’autre : les trois skinheads en étaient la preuve. » (p.27)
« Jean-Vincent et Philippe sont ses deux cas de conscience, cette année. Sans cesse à rejeter ce qui ne leur ressemble pas et à proférer des jugements rapides et peu nuancés. Comment recevront-ils pareil roman ? L’histoire d’un Syrien (« Qu’ils restent chez eux ! Leur guerre n’est pas la nôtre. ») victime de gamins qui leur ressemblent tant (« On n’a pas le droit de penser ce qu’on veut, Madame ? On ne vit pas dans un pays libre ? La démocratie, elle est pour les Arabes, pas pour les Français ? »). » (p.27-28)
« Depuis son arrivée dans le pays, il fait tout pour demeurer discret, voire transparent, mais pour certains, cela ne suffit pas. Le simple fait d'être étranger le rend déjà trop voyant. » (p.91)
(Un sale livre de Franck ANDRIAT)
Tags : discrimination, racisme, religion, préjugés, immigration, liberté
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