• Le code à suivre

     

    « Grâce à la magie maléfique d'internet, et quasiment du jour au lendemain, je suis devenu un support de conversation pour un petit groupe de personnes que je ne connaissais pas, un gars sur qui avoir une opinion, un objet de détestation ou de délectation, bref un type à juger. » (p.18)

     

     

     

    « T'es obligé de composer quand t'es à plusieurs, à réagir d'une façon qui n'est pas la tienne. Comme si t'étais sur une scène de théâtre à présenter la meilleure version de toi-même - pas nécessairement la meilleure d'ailleurs, mais celle qui correspond le plus précisément à ce que les autres réclament de toi, celle grâce à laquelle tu évolueras parmi tes condisciples sans déclencher de vagues.

     

    Au collège, la platitude est la règle de survie numéro un. Éviter de se faire remarquer permet d’être peinard. Coller à la conformité ambiante est un code à suivre pour une scolarité sans accrocs.

     

    Nous, on a décidé d’assumer le plaisir de notre compagnie respective en refusant de se joindre à la masse. Aucun courage derrière cet acte de rébellion irresponsable, plutôt la fainéantise d’avoir à feindre d’être quelqu’un que nous n’étions pas. Sauf que ça dérange quand tu t’exclus de toi-même du groupe, quand tu vis ta vie sans avoir besoin du regard de tes camarades. A croire que la liberté de choix des uns éclaire la lâcheté ordinaire des autres. » (p.24-25)

     

     

     

    (Trouver les mots de Gilles ABIER)

     

    « Comment je m'appelleLa liberté de l'autre »
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