• L'impression de ne pas être normale

     

    « Papa dit toujours qu’il faut se considérer comme son propre meilleur ami. Quand j’étais plus petite, je ne comprenais pas ce que ça voulait dire, mais maintenant, je vois bien. Ça veut dire qu’on doit être heureux quand on est seul ; qu’on ne devrait pas avoir besoin de la compagnie des autres pour être heureux.

     

    (…)

     

    A l’école, les maîtresses s’inquiétaient souvent de me voir m’asseoir à l’écart des autres. Elles écrivaient des mots du genre : « C’est une fillette très solitaire » ou « Elle s’isole ». Comme s’il s’agissait d’une mauvaise attitude.

     

    (…)

     

    - Ils n’y connaissent rien, a dit papa (…). Ils ne comprennent pas les gens qui n’ont pas besoin d’être entourés. Ils croient que l’indépendance va de pair avec la solitude. Ils n’ont jamais entendu parler de la force intérieure.» (p.8-9)

     

     

     

    « A l’école, les autres enfants n’essaient plus de m’avoir pour meilleure amie. J’aime bien jouer avec eux – ce n’est pas que je n’aime pas les gens. Mais pour être honnête, je préfère les livres. J’aime l’espace de calme qu’ils créent dans ma tête ; un espace où peuvent surgir des mondes magiques, des îles ou des mystères. » (p.11)

     

    L'impression de ne pas être normale

     

    « Depuis que maman est morte, j’ai toujours eu l’impression de ne pas être normale. Comme si je ne rentrais pas dans les cases. Je préférais la lecture à l’amitié. Je vivais avec un père qui, la moitié du temps, ne semblait pas s’apercevoir de ma présence, qui n’aimait pas m’embrasser, et qui mettait l’accent sur la force intérieure. Ça ne me dérangeait pas exactement, mais je ne me sentais pas normale.

     

    Et si la normalité n’existait pas vraiment ?

     

    Si j’étais normale dans un monde où tout est normal et rien n’est normal ? L’idée n’est pas crédible. » (p.237)

     

     

     

    « Mais il s’est trompé sur toute la ligne. Les gens ont besoin des gens. On ne peut pas passer sa vie à l’écart des autres pour éviter de souffrir. Le seul résultat, c’est qu’on souffre de toute façon ET qu’on est seul.

     

    (…)

     

    Papa n’est pas seul. Je suis là. Et maintenant je comprends où trouver ma force intérieure. On doit la recevoir des autres. Quand une personne est attentive à vous, elle vous donne un peu d’elle-même, ce qui vous fortifie. » (p.302-303)

     

     

     

    « C’est alors qu’il commença à se transformer en monstre. Parce que, non content de verrouiller son propre coeur, il apprit à la petite fille à faire de même. Il lui apprit que les idées et les livres étaient plus importants que les gens et les sentiments, il la regarda avec fierté s’adapter à cette vie solitaire, sans jamais se rendre compte qu’elle se retrouvait seule elle aussi... » (p.330)

     

     

     

    « Les gens réagissent souvent ainsi, ils disent ou font une chose pour cacher un sentiment très différent. Je faisais cela jusqu’à ma rencontre avec Mae. Maintenant, j’essaie d’être plus honnête envers moi-même, parce que si on est incapable d’être honnête envers soi-même, comment peut-on être honnête envers les autres ? » (p .358-359)

     

     

     

    (La bibliothèque des citrons de Jo COTTERILL)

     

     

     

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