• Garçonne

    "Qu'est-ce, en effet, qu'une révolution, - qu'elle soit morale, politique ou sociale ? - Je l'ai dit d'ailleurs : "Une réaction de l'énergie contre l'oppression d'injustes forces. la femme, prisonnière depuis des siècles, esclave habituée à la résignation et à l'ombre, titube au seuil brusquement ouvert de la lumière et de la liberté."
    (...)
    Donnons à nos fille et à nos femmes, dans l'usage comme dans la loi, donnons à toutes les mères (fille-mères comprises) les libertés dont on ne conçoit plus que l'homme se réserve, despotiquement, le monopole."
    (Note de l'auteur - 1922)

    Garçonne

    "Vous savez bien, jeta Blanchet, qu'en France, les lois ne changent qu'après les mœurs." (p.88)

    "Dépouiller l'amour de sa manie de possession réciproque, de son prétendu droit de propriété éternelle, ne sera-ce pas, en définitive, tout bénéfice ?" (p.60)

    "Le mariage sans l'amour n'est pour moi qu'une forme de prostitution." (p.125)

    "Ce qu'on en dira, c'est cela, n'est-ce pas ? Les conséquences ?... Je m'en moque. la société ? Je la récuse. Je romps avec elle pour vivre comme une indépendante, selon ma conscience ! Pour vivre, moi femme, comme... tenez ! ce que vous ne serez jamais : un honnête homme." (p.146)

    "- Voyons, Briscot ! C'est donc si extraordinaire qu'en matière ...d'amour (...) une femme pense et agisse comme un homme ? Il faut vous faire à cette idée, et me prendre pour ce que je suis : un garçon.
    Il eut, au bout des lèvres: une garce, et par politesse, acheva le mot :
    - Une garçonne, je sais.
    - La- garçonne !" (p.183)

    "Un tel risque, n'était-ce pas, de toutes les servitudes féminines, la plus mortifiante, la pire ? La maternité n'avait de raison d'être, et de grandeur, que consentie. Mieux : voulue." (p.203)

    "Etait-ce donc les autres, Hypocrite et Cie (...) qui, étant dans le faux, étaient dans le vrai ?... Et n'était-elle, elle, qu'une anormale avec sa soif toujours plus altérée de sincérité et de justice ?" (p.341)

    "On n'a de droits sur la personne qu'on aime, que ceux qu'elle vous donne." (p.366)

     

    (La Garçonne de Victor Margueritte)

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