• Avoir pleinement conscience de qui l'on est

     

    «J'ai fini par réaliser que le "handicap" ne voulait pas dire grand chose au fond. Qu'il n'était pas synonyme de défaillance, ou de déficience comme on le suppose à tort. Ce n'est rien de plus qu'un repère, une pancarte administrative ouvrant potentiellement des droits qui, en l'espèce, pourraient contribuer à me rendre la vie un peu plus facile, et ce, sans la moindre incidence sur qui je suis depuis toujours ou sur la manière dont je prends soin de ma famille et de mon enfant. » (p.7)

     

     

     

    « Mettre des mots sur des différences, sur des souffrances est capital pour s'accepter et pour connaître ses limites. Cela ne signifie pas qu'il faille se retrancher derrière elles, mais tout l'enjeu consiste à les définir pour mieux les repousser. Le but est d'avoir pleinement conscience de qui l'on est pour aller plus loin, pour avancer d'une manière plus porteuse et qui nous corresponde. » (p.81)

     

     

     

    « Ce fut un apaisement d'être clémente face à ces dizaines de choses que je me suis reproché tout au long de ma vie. Je m'en voulais ainsi parfois de toutes mes forces d'être incapable de faire simple, ou d'être trop marginale, pas assez démonstrative, trop compliquée, pas assez mondaine, trop gaffeuse, pas assez amène, trop sensible, pas assez diplomate, trop obsessionnelle, pas assez souple, trop extrême dans mes prises de position, pas assez méfiante, trop bavarde, pas assez chaleureuse, trop fuyante, pas assez dynamique, trop brutale. Tous ces trop ceci ou pas assez cela me défendaient d'être à la bonne place au bon moment. » (p.83)

     

    Avoir pleinement conscience de qui l'on est

     

    « Il me' semble que nous serions tous tellement plus libres si les gens cessaient de chercher à régenter la vie de leurs voisins ! » (p.90)

     

     

     

    « Preuve en est la révélation marquante, sinon choquante, des adultes qui comprennent inopinément, à la faveur d'un témoignage ou d'un reportage, qu'ils sont sans doute aspies. On relève une similitude chez toutes ces personnes en dépit de leur grande diversité : elles sont depuis toujours perçues comme atypiques par leurs proches, par les enseignants qui les ont croisées, par les médecins qui les ont approchées. Hors cadre par bien des aspects de leur vie, par des conduites quotidiennes qui intriguent, par une fatigue aussi inexplicable que présumée exagérée, par des contrastes sensoriels : en tout état de cause, ce qui ressort de la plupart de ces cas est qu'ils n'ont en réalité jamais été considérés comme conformes à la norme. » (p.141)

     

     

     

    « Témoigner sert aussi à cela : clamer haut et fort son droit à être à la fois singulière et ordinaire ; combattre la mésinformation pour rectifier le tir. » (p.145)

     

     

     

    « S'il y a autant d'autismes que d'autistes, être aspie n'est pas être meilleur ou moins bon, c'est tout juste être autrement. Pourquoi devrait-on avoir à taire cette diversité ? Évoluer dans ce monde selon mes modalités est un droit. » (p.154)

     

     

     

    (Asperger et fière de l'être d'Alexandra REYNAUD)

     

     

    « La table des exclus Être écolière est un combat »
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