• Un garçon singulier

    "Notre fils est tout à fait inapte aux relations humaines, dont son père fait profession, et il ne sait ni lire ni écrire, bien qu'il ait une mère écrivain ! Et de plus, Iannis ne parle pas. Mais il a de nombreux moyens de se faire comprendre... Pas toujours adaptés, c'est le moins qu'on puisse dire, surtout de la part d'un garçon de 16 ans !"

    Un garçon singulier

    "Dans le lit une forme se devinait, entortillée dans les couvertures. Iannis dormait en position fœtale, deux doigts enfoncés dans la bouche et je ne distinguais de lui qu'un profil délicat découpé sur l'oreiller. Une pointe du col de son pyjama masquait sa joue et seul un pli très marqué entre ses sourcils indiquait une tension que le sommeil même ne pouvait apaiser. Je fus saisi par la beauté de ce visage auréolé d'une masse de cheveux blonds, par la longueur de ses cils et la ligne de son nez, quand je m'attendais à un faciès déformé par les troubles psychiques."

    "Je crois entendre les éducateurs qui s'occupaient de lui à l'hôpital de jour ! Ils avaient le chic pour "positiver", comme on dit ! Des capacités, sûrement... mais si vous viviez en permanence avec lui, vous seriez comme moi épuisé de chercher à les deviner, ces capacités !"

    "On ne sait jamais comment Iannis réagit. Pas comme nous en tout cas."

    "Ce n'est pas de Iannis dont tous ces jeunes gens ont eu peur, mais d'eux-mêmes, de ce que Iannis leur renvoyait. C'était leur part d'ombre qui les effrayait." (p.140)

     

    (Un garçon singulier de Philippe Grimbert)

     

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