• SOS Enfance maltraitée

    « - Et les enfants ? s'est écriée Judith. S'ils sont maltraités, vous devez le signaler.

     - Elle ne les bat pas, Judith, a dit maman.

     - Et la maltraitance psychologique ? s'est indignée ma soeur. c'est aussi traumatisant que la maltraitance physique, sinon plus, parce que justement, il n'y a pas de traces, et quand on intervient, c'est trop tard ! » (p.45)

       

    « Au collège, on nous avait parlé du numéro vert pour l'enfance maltraitée. La dame qui était venue faire la conférence m'avait impressionné parce qu'elle nous avait regardés l'un après l'autre, en disant : "Toi, toi, toi... tu es responsable. Tu dois signaler un enfant en danger. Sinon, tu te rends complice de ceux qui lui font du mal." » (p.65)

       

    « Bien sûr, on peut mal traiter un enfant en étant violent avec lui, en lui portant des coups, en le privant de nourriture ou en ne le soignant pas quand il en a besoin. Mais un parent qui néglige son enfant, qui le laisse faire n’importe quoi et ne le protège pas des dangers, ce parent-là qui ne remplit pas ses obligations est aussi un parent mal traitant.

    SOS Enfance maltraitée

     Ce qui se passe chez les voisins de William est d’une autre nature. Les enfants n’y sont pas victimes de maltraitance physique. S’ils sont malheureux et fortement perturbés, c’est à cause du comportement de leur maman et de ses problèmes psychologiques. Ils sont effrayés par ses violentes colères ; et plus encore, ils sont angoissés par le chantage qu’elle leur fait subir : « C’est à cause de vous que je suis malheureuse. Un jour je me suiciderai et ce sera votre faute. »

     Cette maltraitance-là, elle se voit moins que des coups mais elle peut faire beaucoup plus de mal et laisser des cicatrices bien plus profondes et plus durables. Il y a des paires de claques qu’on a oubliées ou dont on sourit dès le lendemain. Il y a des petites phrases blessantes ou des angoisses qu’on n’oublie jamais, dont parfois on ne se remet jamais tout à fait.

     Les enfants doivent aussi être protégés de ces mauvais traitement-là. Et c’est le mérite de William de l’avoir compris et d’avoir osé prendre ses responsabilités en donnant l’alerte quand les adultes autour de lui choisissent de faire semblant d’ignorer, de se boucher les oreilles ou de prendre la fuite.

     Ça ne lui est pas facile. Il ne veut pas être un « cafteur ». Et puis, n’a-t-il pas pris le risque de déclencher un processus dont il ne peut prévoir les effets ? Que va devenir la maman ? Qu’adviendra-t-il des enfants ?

     Pourtant, il a bien fait : chacun doit porter assistance aux personnes en danger. Surtout dans les cas de maltraitance sur des personnes faibles et notamment des enfants. Car les victimes, la plupart du temps, se taisent.

     Au 119, parmi les appels qui donnent lieu à une intervention des services sociaux, moins de 5 % proviennent des victimes elles-mêmes... » (p.120-121)

       

    « La morale existe qui nous dit que certains comportements ne sont pas bien. Les lois existent qui disent que l’on n’a pas le droit de faire certaines choses. D’autres lois organisent la protection particulière des personnes plus fragiles : handicapés, vieillards ou enfants. C’est à tout le monde de faire en sorte que la morale et les lois soient respectées.

     « Il ne faut pas se mêler des affaires des autres », entend-on souvent. Bien sûr que si, lorsqu'il s’agit de protéger ceux qui sont en danger ! » (p.122-123)

      

    (J’entends pleurer la nuit de Brigitte PESKINE)

     

     

     

    http://www.allo119.gouv.fr/

     

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