• La fille bizarre de la classe

    "Ma mère critique tout le temps ma vie de solitaire. Fais un petit effort... Appelle des copains ! Faut que tu sortes un peu ! Sortir ? Pour aller où ? Chez qui ? Pour faire quoi ? Pourquoi est-ce que je devrais changer pour devenir celle qu'ils voudraient que je sois ? Pour qu'ils me rangent tranquillement dans le casier des "filles normales" ?" (p.12) 

     

    "Sûr qu'elle me prend pour le vilain petit canard qui ne veut pas aller barboter dans la mare avec la troupe." (p.16) 

     

    La fille bizarre de la classe

    "Mais qu'est-ce que tu fais quand tu te trouves trop forte par rapport aux nuls, et pas assez forte par rapport aux très bons ? Qu'est-ce que tu fais quand, à la cantine, il n'y a pas de place pour quelqu'un comme toi ? Tu vas te bagarrer ou... tu fiches le camp ? Tu fais ce que tu peux pour leur ressembler ? Ou alors... tu racontes tout ça dans un cahier et tu écris des contes, des histoires ? Tu inventes quelque chose à partir de rien, assise toute seule au fond de la cour en te demandant pourquoi personne ne voit les choses comme tu les vois toi ?" (p.17) 

     

    ""Garçon perdu", c'est une catégorie que j'ai inventée. On est tous classés dans des catégories, qu'on le veuille ou non, alors, moi, j'en ai inventé quelques-unes." (p.39)

     

    "La plupart des élèves sont dans la catégorie des "Bêêê...". habillés tous pareils, ils ne se déplacent qu'en troupeau, disent la même chose, font la même chose, pensent la même chose." (p.39) 

     

    "- Margaux.. Z'aimerais que Zulien et toi travailliez en binôme !
    Elle veut dire par là qu'on forme une équipe de deux comme Marion, Agathe et Antoine font un joyeux trio ! Mais, moi, je reste seule d'habitude, je suis la fille bizarre de la classe, moi !" (p.41) 

     

    "- Je n'ai jamais eu de petit ami, pas de vrai copain non plus d'ailleurs. Quand j'étais petite, je me demandais pendant des heures dans mon jardin comment ça arrivait. je connaissais plein de garçons et de filles de l'école ou du quartier, mais jamais je n'aimais ce qui leur plaisait, et vice versa...
    - Et ils te trouvaient bizarre de ne pas partager leurs goûts...
    Le soleil réchauffe la chambre ; je ressens cette chaleur à l'intérieur de moi ; c'est drôle, je n'avais jamais parlé à qui que ce soit comme ça. J'ai pris l'habitude de les haïr tous en bloc mais, en fait, j'aurais peut-être bien voulu leur ressembler un peu, participer aux choses, même sans savoir à quoi !
    - Ou tu n'avais pas envie de les avoir sur le dos... continue Julien. Dans toutes les écoles où j'ai été, c'était la même chose. Ils étaient tous pareils, partout la même bêtise." (p.106) 

     

    (Chien errant de Kathe Koja)

    « CanardsAppeaux »
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