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Remplir les cases
« L’adolescence. A ce moment où l’on devrait pouvoir épanouir la somme des apprentissages de son enfance, en supposant qu’ils soient corrects, ce moment où l’on devrait pouvoir se découvrir soi-même – une plante qui a poussé et fleuri -, où l’on devrait pouvoir se montrer et dire : « Je ne suis pas une orchidée, une fleur de nénuphar, une pâquerette ou un pissenlit, je ne suis rien de ce que vous voudriez que je sois. Vous me vouliez jaune, je suis rouge ! Vous me vouliez en rose rouge de Baccarat ou en marguerite des champs ? Je n’avais pas le choix ? », on me lançait : « Tu as plutôt intérêt à être une orchidée… sinon, tu finiras coquelicot ! »
Et alors ? Si j’ai envie d’être un coquelicot ou une fleur de tiaré !
Et si les mathématiques m’emmerdent ? Passer « mon bac d’abord » ?
Est-ce une garantie d’être heureuse ? Et si l’obligation de remplir toutes les cases qui vous conviennent me donne envie de mourir d’avance ? » (p.17)
« Je voulais devenir une sorte de coquelicot ou mieux encore une fleur de tiaré dans un monde de cactus. Il me voulait cactus comme lui. J’aurais aimé qu’il me dise : « Tu seras coquelicot, ma fille, puisque tu en rêves. » (p.212)
(J’ai commencé par un joint par HELENE)
Tags : identité, liberté, choix, marginalité
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