• Silence

     

    En marge de la vie grouillent d'étranges morts

    Des limbes oubliés d'où nul ne les dérange

    Décalés, ignorés, rejetés sans remords

    Simples ou handicapés : ce sont les nouveaux anges

     

    Différents de nature et comme trop sensibles

    On les juge toujours à l'écart d'une norme

    Délicates ratures que l'odieux prend pour cible

    Rassuré par l'aplomb de sa bêtise énorme

     

    Ceux qui ont tous les droits et aux autres les torts

    Se permettent de rire en nous montrant du doigt

    Mais Silence gribouille à ces êtres sans voix

    Qu'ils ne sont ici-bas que pantins sans ressort.

     

     

    le 10 juillet 2000

     

    (Poème inspiré par la bande dessinée "Silence" de Comès)

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  • "Il è genti le maître avec moi... il me di toujour que je sui le roi dé inbécil !...
    Cè dommage que je sai pa ce que cè un inbécil !" (p.45)   

    "Silence !... L'idiot du village... Toi dont "ils" se moquent, toi qu'ils exploitent, je veux que tu deviennes un personnage redoutable, craint et redouté pour sa puissance !... Comme je le suis moi-même !" (p.51)   

    Silence : victime du harcèlement

    "Non. Je ne crois pas que tu sois réellement un idiot, mais jamais on ne t'a aidé ! Au contraire, par esprit de vengeance, Abel a tout fait pour aggraver ta débilité, ainsi, son emprise sur toi était encore plus grande !" (p.63)   

    "Innocent !... Ouais... t'as l'air sans malice, mais ça suffit pas pour convaincre un jury !... De toute façon, moi je m'en fous. Je suis pas ton confesseur... et la justice !... Pfuuit !... Toi comme moi, nous serons toujours rejetés ! Les gens n'aiment pas ceux qui sont différents... Ils en ont peur !" (p.115)  

    (Silence de Didier Comès)

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  • Marginal à travers le dictionnaire

    Petit Larousse illustré (1938)  

    Marginal à travers le dictionnaire

    Nouveau dictionnaire étymologique Larousse (1969)   

    Marginal à travers le dictionnaire

    Petit Robert (1992)  

    Marginal à travers le dictionnaire

    Hachette encyclopédique (2001)  

    Marginal à travers le dictionnaire

    Harrap's compact (2003)  

    Marginal à travers le dictionnaire

    Petit Larousse illustré (2005)  

    Marginal à travers le dictionnaire

    Robert des collèges (2005)  

    Marginal à travers le dictionnaire

    Nouveau petit Littré (2005)  

     

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  • "Règle numéro 1 : le quitter s’il me frappe
    Règle numéro 2 : le quitter s’il me frappe
    Mais pour aller où ? Quand tu as coupé les ponts avec tout le monde, et que tu as appris à croire que tout est de ta faute et que tu n’as que ce que tu mérites, et que rien de tout cela ne serait arrivé si tu avais fait et si tu avais dit ce qu’il fallait. Et que se passera-t-il si tu t’effondres ? Quelle sera la punition ? "  

    "Mon Dieu, j’ai tellement honte ! Je sais ce que tu penses !!! « Comment peut-elle être aussi stupide ? Pourquoi est-ce qu’elle ne le quitte pas tout simplement ?!?! » Je sais que c’est ce que tu penses. Mais je te promets que celle qui le pense le plus, c’est moi."

    "Je n'étais plus qu'une épave, mon amour propre était broyé, mon identité avait disparu, je ne savais plus qui j'étais, je ne savais pas par où commencer..."

    Victime d'un pervers narcissique dans son couple

    "Postface d'Amnesty International

    L'histoire d'Asa n'est malheureusement pas inédite. Dans le monde entier, nombreuses sont les femmes qui, chaque jour, font face à la violence au sein de leur couple et subissent la lente transformation d'un amour en enfer quotidien.
    (...)
    En France, une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint. Au-delà de ces statistiques et de ces extrémités, beaucoup de violences, insidieuses parce que non visibles, sont passées sous silence. Parce que les femmes osent rarement en parler. Parce que personne ne veut découvrir que l'être aimé passe de la simple jalousie à l'humiliation répétée, de la violence verbale aux coups. Parce qu'enfin les violences dans le couple - psychologiques ou physiques - sont encore mal reconnues et trop souvent impunies, alors à quoi bon en parler ?
    (...)
    Les femmes n'oseront parler que si elles se savent entendues. par nous, leurs proches, amis et voisins, mais aussi par les professionnels qu'elles rencontreront dans leurs démarches, qu'ils soient policiers, médecins ou juges. c'est-à-dire par la société tout entière."
     

    (7è étage d'Asa Grennvall)

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  • La T.S.F.

    La T.S.F.

    La T.S.F.

    La T.S.F.

     

    planches extraites du Grand Memento encyclopédique Larousse en 2 volumes (1936)

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  • "Sonia se rend compte que tout le monde est au courant ! La photo de Salomé a fait le tour de ses amis, des amis de ses amis..., peut-être des gens qu'elle ne connaît même pas."

    Une photo sur internet

    "Il vaut mieux tourner sa souris deux fois dans la main avant de tagguer une photo sur Facebook."

    (273 amis de Gép et Edith Chambon)

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  • Arpentage

    planche extraite du Nouveau Larousse Universel en 2 volumes (1948)

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  • "J'ai réussi à adopter une attitude normale grâce aux influences de mon entourage. Je n'ai pas appris à sourire parce que je m'étais intégré. Je me suis intégré parce que j'avais appris à sourire !
    Je pouvais ressembler aux autres enfants !
    Au début, je me contentais de les imiter mais au bout d'un moment, je suis devenu capable de rire ou de me fâcher naturellement !"

    Cette société codifiée

    ""Toi et moi, on est pareils. On est des imposteurs !"
    Qu'est-ce qu'elle voulait dire ?
    Impossible qu'en a peine deux jours elle ait découvert que je ne suis plus le même !
    Bon... c'est vrai que je m'efforçais de trouver des repères.. mais je le faisais déjà quand j'étais gamin !
    Je jouais le rôle de celui que je désirais être...
    Pourquoi ?
    Pour bien m'entendre avec ma mère, mes amis, mon entourage... pour m'adapter à cette société codifiée."

    (Erased de Kei Sanbe)

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  • "- Ce n'est pas ce que tu crois, Suzan !
    - Ah bon ? Et qu'est-ce que je suis censée croire ?
    Lui, après un silence embarrassé :
    - Tu m'as vu embrasser Benoît, alors heu... tu penses que je suis, heu... ?
    - Homo !? C'est ça ?
    - J'aime pas ce mot-là. Je déteste ce mot !
    - Oh ! Il y en a d'autres si tu veux : gay, pédé... lui répondis-je d'un air faussement ironique.
    (...)
    - D'abord, je croyais que c'était moi ta petite copine. Tu sors avec quelqu'un d'autre, et en plus c'est un mec. Comment tu veux que je prenne ça ?
    (...)
    - Je te demande pardon, Suzan.
    - C'est un bon début, seulement ça ne me suffit pas. je sais, tu n'as pas de comptes à me rendre, mais au moins sois sincère ! Fais face à tes sentiments !" (p.55-57)

     

    "- Tu sais, Suzan, j'ai toujours été attiré par les garçons. Ce soir, pour la première fois, j'ose l'avouer. Mais l'assumer, c'est autre chose... Ce serait tellement plus simple d'aimer une fille comme toi." (p.68)

     

    Faire évoluer les mentalités

     

    "- Ce qui t'arrive, Axel, ça porte un nom, si ça peut te rassurer. Dans le dictionnaire, c'est répertorié à la lettre H. N'essaie pas d'aller contre ce que tu es ! Si c'est ta nature, accepte-la !" (p.68)

     

    "Pour terminer, son père avait ajouté, les dents serrées :
    - Je préférerais que mon fils soit mort plutôt que pédé !" (p.78)

     

    "Eh bien, en fait, je crois que j'ai toujours préféré les filles. J'ai bien essayé de me ranger à la majorité, d'aller avec les garçons, mais ce n'était pas mon truc. Un jour, j'en ai eu assez de faire semblant, et j'ai choisi mon camp." (p.105)

     

    "Personne dans ma famille ne s'en est remis, d'ailleurs. Aussi bien mes parents que mes sœurs... Ma mère surtout. Elle n'a jamais voulu admettre ce que je suis. Du coup, je ne peux rien lui raconter de ma vie, et de son côté, elle évite soigneusement de me questionner. Comme si évoquer ce sujet risquait de la salir." (p.107)

     

    "Un soir pourtant, après un anniversaire bien arrosé, elle m'a interpellée : "J'espère toujours que tu finiras par changer d'avis, trouver un homme et faire des enfants, nous faire des petits-enfants..." (p.107-108)

     

    "- Tu sais, lui confia Barbara, on apprend à vivre avec ses différences. N'importe quel couple hétéro peut s'embrasser dix minutes sur les quais du métro, au pire ça fera sourire. Nous, on ne peut même pas se donner la main, manifester notre désir en public, ça choquerait. Alors on garde ça pour l'intimité.
    - Et ça ne vous gâche pas la vie de toujours vous cacher ? demandai-je tout à trac.
    - Tu as raison, se cacher c'est s'aimer à mi-temps, approuva Hanna. Si tu crois qu'on se complaît dans notre ghetto, les bars gays, les boîtes gays, tu te trompes. Tu voudrais qu'on se fasse des bisous dans un bar-tabac-PMU-loto face à des visages dégoûtés ou hilares, qu'on supporte les provocations ? Tu voudrais qu'on se roule des pelles dans la rue pour se faire traiter de sales gouines à longueur de journée et entendre des grosses vannes bien lourdes sur les homos ? Bien sûr, on est contre les ghettos. Mais est-ce qu'on a le choix ?
    - Oui ! On a toujours le choix, avança Axel. Si vous ne vous dévoilez jamais en public, les autres ne risquent pas de s'y habituer." (p.109-110)

     

    "- Les jeunes comme toi, qui arrivent, vont peut-être bousculer tout ça, murmura Barbara en hochant la tête. C'est vrai, tu as raison dans l'absolu. On devrait se montrer, se battre pour faire évoluer les mentalités. Mais tu sais, au quotidien, c'est usant de soutenir les regards, d'encaisser les ricanements..." (p.110)

     

    (Sweet homme de Didier Jean et Zad)

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  • Amérique

    Amérique

    planches extraites du Nouveau Larousse Universel en 2 volumes (1948)

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