• Les plaisirs de l'indépendance

     

    « Mme Meunier avait exercé la fonction de wattwoman à Lyon pendant la dernière guerre, en remplacement d'un conducteur mobilisé. Renvoyée en février 1919 suite au retour du wattman, elle n'a, aux dires de son entourage, jamais supporté de retrouver son ancien emploi. A l'image de ces trop nombreuses femmes qui ont tiré de coupables avantages de l'éloignement de leurs maris, celle-ci avait pris un goût démesuré à la liberté et aux plaisirs de l'indépendance et ne put accepter de renoncer à cette vie d'aisance pour ses devoirs d'épouse et de ménagère. » (p.10)

     

     

     

    « - Quand la guerre finira, les hommes reprendront leur poste et nous serons toutes renvoyées, reprend-elle d'une voix rauque. (…)

     

    - Crois-tu vraiment que nous serons toutes renvoyées ? s'exclame Agnès. A notre manière, nous participons à l'effort de guerre, non ? C'est grâce aux femmes qui remplacent les hommes, à la campagne et à la ville, que le pays continue à tourner ! Nous avons prouvé que nous étions capables d'exercer tous les métiers ! Certaines d'entre nous, à la compagnie des transports, pourront peut-être garder un emploi... Et les postes naguère réservés aux hommes devraient être ouverts aux femmes à l'avenir...

     

    - Ce serait juste, mais n'y compte pas trop, rétorque Renée. » (p.53-54)

     

    Les plaisirs de l'indépendance

     

    « La paix revenue, les femmes qui avaient vaillamment remplacé les hommes à tous les niveaux de la société et dans tous les métiers étaient priées de rentrer chez elles. Sans aucune reconnaissance ni contrepartie pour les efforts consentis pendant quatre ans. » (p.58)

     

     

     

    « - Tu es content, hein? lance-t-elle. Tu n'as jamais aimé me savoir aux manettes d'un tramway!

     

    - Ce n'était pas ta place, rétorque sèchement Célestin. D'ailleurs, cet emploi n'était que provisoire et tu le savais. Alors, ce n'est pas la peine de pleurnicher. Demain, tu m'accompagneras à l'usine.

     

    - Pour gagner deux fois moins que toi en faisant le même travail! proteste Agnès. Je ne veux plus de cette misère, c'est injuste ! » (p 60)

     

     

     

    « - Vous n'êtes qu'une poignée à vous agiter, comment peux-tu parler au nom de toutes les femmes ? soupire Célestin. Pourquoi tu ne peux pas te comporter comme les autres ? Comme une femme normale !

     

    - C'est quoi, au juste, une femme normale ? Une boniche sans cervelle, une esclave que tu sonnes quand tu as besoin d'elle ? » (p.120)

     

     

     

    (Celle qui voulait conduire le tram de Catherine CUENCA)

     

     

     

    « Un harnaisLanternes »
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