• La liberté puissante d’être un garçon et non une proie

     « Nous marchions côte à côte [sous l’apparence de garçons], nous ne nous parlions pas, nous n’en avions pas besoin. L’émerveillement avait totalement envahi nos corps. Tout n’était qu’étonnement. A côté de moi, j’entendais Momo inspirer l’air et les odeurs, je voyais Bella tendre les muscles.

     

    La liberté puissante d’être un garçon et non une proie

    Nous sommes passées à côté d’un groupe de garçons. Nos yeux se sont croisés pendant une fraction de seconde puis ils ont détourné les leurs. C’était étrange. Pas de regard insistant, pas de désir, pas de ricanement. Rien qui ne puisse s’introduire sous notre peau et nous blesser. Juste des regards lointains qui ne nous voyaient pas vraiment.

     

    Nous sommes passées à côté d’un groupe de filles. Instinctivement, nous avons baissé les yeux et je me suis dit que la réalité dans laquelle nous avions mis les pieds était complètement folle, que ce qui nous arrivait était impossible, que ça ne pouvait pas avoir lieu. Mais si. Ce n’était pas un rêve, ni un jeu. Nous croisions des inconnus et nos nouveaux corps se reflétaient dans leurs pupilles. C’était incroyable. Cette constatation vertigineuse m’a fait vaciller. » (p.70)

      

    (Trois garçons de Jessica SCHIEFAUER)

        

    « Camoufler le dénuementLa politique de l'identité »
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